Partagez "Vaut-il mieux acheter ou vendre des options ?" Et parlez-en avec vos amis.

Vaut-il mieux acheter ou vendre des options ?

Les Rentiers
19 décembre 2021
Difficulté : avancé

Les options sur actions ou ETFs ou indexs étant des contrats, il est possible de se situer soit du côté du vendeur, soit du côté de l’acheteur. Quels sont les avantages et inconvénients de chacun d’entre eux et quel rôle choisir selon les circonstances et vos objectifs ?

Qu’est-ce qu’une option ?

Une option est un produit dérivé d’un sous-jacent (souvent une action ou un ETF) conçu comme une assurance : elle permet de pouvoir acheter et vendre le sous-jacent à un prix et une date déterminés à l’avance et donc de se protéger des variations de marché.

Il existe deux catégories d’options :

  • Les options CALL : permettent à son acheteur de pouvoir acheter une option à un prix déterminé à l’avance
  • Les options PUT : permettent à son acheteur de pouvoir vendre une option à un prix déterminé à l’avance

De plus, il existe également deux types d’options :

  • Les options de type européennes : permettent de pouvoir effectuer la transaction au prix déterminé à l’avance à la date d’expiration.
  • Les options de type américaines : permettent de pouvoir effectuer la transaction au prix déterminé à l’avance n’importe quand jusqu’à la date d’expiration.

Du côté de l’acheteur

Comme expliqué ci-dessus, le but premier est de s’assurer contre une baisse (si vous possédez déjà le sous-jacent) ou une hausse (si c’est un sous-jacent que vous projetez d’acheter dans le futur) du marché.

Cependant, de nombreux investisseurs achètent des options dans un but spéculatif : ce sont des produits qui comportent mécaniquement un effet de levier, puisque une petite variation du sous-jacent entraine une plus grande variation du prix de l’option. Cela est symbolisé par la métrique Théta de l’option.

Pour qu’une option voit sa valeur changer, il faut qu’un événement survienne sur le sous-jacent, qui se traduise par un mouvement le plus ample possible. L’acheteur d’une option paye en effet deux choses : la valeur du sous-jacent, et c’est ce qui l’intéresse, mais aussi la valeur du temps qui passe, qui est à fond perdu pour le temps durant lequel il conserve l’option. Il faut donc que la variation soit suffisante pour que la valeur gagnée soit supérieur à celle payée pour le temps passé en tant que détenteur de cette option.

Lorsqu’il initie sa position, l’acheteur d’option part avec un handicap : celui du prix payé pour la prime. Il faut donc que le sous-jacent varie d’au moins la prime payée pour qu’il soit gagnant. En contre-partie, ses pertes sont limités à cette prime alors que ses gains potentiels sont en théorie illimités.

Un tel acheteur s’attend en général à une grande plus-value. Une option choisie proche de de la monnaie peut souvent varier de 50% ou plus en quelques jours voir en quelques heures. En échange d’un risque élevé, il espèrera donc un gain substantiel.

Du côté du vendeur

Lorsqu’on passe de l’autre côté, tout ce qui vient d’être dit est inversé.

Alors que l’acheteur d’option fera son profit soit en protégeant son patrimoine investi dans le sous-jacent, soit en attendant une hausse de son prix, le vendeur d’option gagnera de l’argent lors de l’émission de celle-ci, via le paiement de la prime d’option, payée par l’acheteur au vendeur.

Généralement, le vendeur d’option espère que l’option expirera hors de la monnaie, afin de conserver toute la prime payée par l’acheteur en tant que profit. Il vends le temps qui passe et érode la valeur du contrat jusqu’à zéro, et fera attention au Thêta de l’option. Son but est alors que le sous-jacent varie le moins possible, et donc que rien ou presque ne se passe jusqu’à expiration du contrat.

Lorsqu’il initie sa position, le vendeur d’option part avec un avantage : avoir reçu la prime. Il souhaite que le sous-jacent varie moins que la différence entre le cours actuel et le prix d’éxécution. En contre-partie, ses gains sont limités à cette prime alors que ses pertes sont en théorie illimitées.

Un vendeur d’options générera un gain souvent faible eu égard de l’argent ou des valeurs immobilisées (inférieur à 1% de cette valeur dans la plupart des cas, voire beaucoup moins), mais un gain souvent probable et prévisible, avec de grandes chances de succès, et facile à répliquer encore et encore.

En conclusion

L’adage disant que « acheter des options est de la spéculation, vendre des options est un business » est plutôt vrai, tant cela est proche de l’utilisation faite par les gens endossant ces deux rôles. D’autres personnes disent que les acheteurs d’options sont des joueurs de casino, alors que les vendeurs sont le casino lui-même. A vous de vous faire votre propre opinion, et de choisir le bon rôle en fonction de vos besoins, objectifs, et réalités du marché.

Les Rentiers n'est pas reconnu comme un acteur professionnel de la gestion de patrimoine ou comme conseiller en investissement. Dès lors, tous les conseils et recommendations donnés sont réservés à un usage exclusif de divertissement.
Vous devez toujours réaliser vos propres recherches avant toute décision d'investissement.